Depuis toujours, grâce à ma famille, j’ai baigné dans la couleur, le dessin, la peinture, la littérature.
Je pars en général d’éléments réels, d’une forme qui me parle, dont je tombe amoureuse, avec laquelle je chemine pendant un temps. Ou bien c’est un mot qui soudain me frappe, que je vois immédiatement sous la forme d’une image. J’étudie alors sa famille, ses nuances, je le conjugue, le décline, j’affine mon vocabulaire pictural.
La notion de série est importante pour moi, la variation, le décalage dans la répétition, les contrastes, les désaccords dans leur coexistence même.
Je travaille essentiellement sur papier, j’aime sa souplesse, sa fragilité, sa générosité. J’expérimente toutes les sortes de papier, du plus épais, voire du carton, au plus humble, par exemple le papier de soie des boîtes à chaussures…
J’utilise des encres, des craies, de l’acrylique, et aussi des collages, des empreintes, des monotypes, de la linogravure.
Je me promène parmi toute cette matière, je manipule, j’assemble, je superpose, j’efface ; jusqu’à trouver l’équilibre – ou le déséquilibre – qui me convient.